PETITE MUSIQUE DU CORPS (extrait)

 

Le silence recouvre la terre

Nul son

Pas même un cri

Tout dort

 D'un sommeil d'airain

Force tranquille

De la transparence

 

Solitude

Où l'antipode de Vénus

S'enlise dans les remous

D'une mer sans étoiles

 

Souvenirs des mots

Susurrés à l'oreille

Des Dieux de sel

Liquides chauds

s'écoulant des granits anciens

Vers les aubes froides

De l'Avant

Les fleuves noirs rejettent l'amertume des Enfers

Aux confins des chemins de solitude

Là où quelque foule se rassemble

Avec l'espoir secret d'être entendue

Et la folle envie d' être vue

 

Le soleil rose et blanc descend

Dans les abysses d'un bras de mer

Qui se dessèche

 

Partout règne le silence d'un jour défait

Jour de pluie amère

Qui s'éteint aux détours d'une nuit de cendres

 

Soudain un tout petit cri fait frissonner le silence

La terre se fendille à son écoute

Craquelure en forme d'étoile

Le cri parcourt le monde

Il zigzague sur l'écorce terrestre

Creuse des sillons interstellaires

 

Le tout petit cri s'appuie sur les ailes du vent

Kangourou ailé il saute de lune en lune

Vole de terre en terre

Éveille un à un les astres engourdis de silence

Visite les trous noirs

Silence Mystère Douleur

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